3o                                       NOTICE
a été faite pour remplir une partie des vides de l'édition de 1719. On fait remarquer que les supplemens publiés en 1736 ne remplissent pas d'une manière satisfaisante les lacunes qui restoient encore, parceque ces supplemens ne sont pas de L'Estoile, et qu'il est facile de s'en aper­cevoir en confrontant le style. Quant à l'édition de 1741 * on fait observer qu'elle contient d'abord la partie du Journal imprimée en 173a, et que, pour former un texte continu, dont la narration ne fût pas interrompue, on y a joint un supplément tiré, non pas, comme on pou­voit le faire en plusieurs endroits de l'édition de. 1719, mais du Journal anonyme de 1736 (0.
Ainsi tous les journaux sont d'accord sur les éditions de 173a et de 1736; ils adoptent la première et élèvent des doutes sur la seconde. Le Journal des Savons , qui seul fait mention de l'édition de 1719, pense qu'elle a été tirée d'un manuscrit authentique ; mais on ne connoissoit alors les manuscrits de L'Estoile que par ce qu'en avoient dit les éditeurs: on ne pouvoit donc se former une opinion qu'en examinant si les parties des Mémoires imprimées à différentes- époques avoient le véritable coloris du temps, et si elles sortoient de la même main. On n'avoit aucun moyen de vérifier si le texte avoit été plus ou moins tronqué.
Pendant long-temps la bibliothèque du Roi n'avoit possédé aucun manuscrit du Journal de L'Estoile; elle en avoit eu un volume par suite des événemens de la révolution, et elle vient d'en acquérir quatre autres. En comparant avec soin ces manuscrits aux éditions de 1719, de 173a et de 1736, nous avons reconnu
(-) Les textes réunis des éditions de t 71 g et de 1733 ne laissoient qu'une lacune de quatre ans et deux mois.
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